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Une gamme complète d’accessoires de beauté éco-responsables

La société JCH basée à Wasquehal propose une très large gamme d’articles de manucure, pédicure et beauté. Pleinement engagée dans une démarche éco-environnementale, c’est donc tout naturellement que s’est engagé un rapprochement commercial entre la gamme JCH Respect et Aélia Outre-mer. Cette gamme sera distribuée en 2021 auprès des adhérents Aélia Outre-Mer.
Rencontre avec Valérie Cordier, à la tête de l’entreprise avec son mari Philippe.

Quel a été le déclic qui vous a engagé dans une stratégie éco-responsable ?

Nous avons racheté l’entreprise il y a 17 ans et travaillons avec les principaux circuits de distribution. Les pharmacies, bien évidemment, mais également les grands magasins, les GSS… Notre entrepôt est basé en Haute-Marne dans la campagne et depuis plusieurs années, nous recyclons nos cartons. Mais c’est en 2017 suite à une importante commande d’un groupement pharmaceutique que notre implication dans le développement durable s’est vraiment accéléré. Bien que très peu manuels mon mari et moi sommes allés en renfort à l’entrepôt pour finaliser cet envoi. C’est là que nous nous sommes vraiment rendu compte des quantités de plastique que nous jetions. Nos produits arrivent tous emballés, quasi individuellement, dans de petits plastiques et souvent réunis dans d’autres sachets plastiques pour ensuite être regroupés dans des cartons, enfin le tout est enveloppé de film plastique. Outre le fait que nous sommes impliqués régionalement, notre ville est très engagée dans le développement durable, et par nos enfants qui sont tous des écologistes avertis, nous nous sommes dit qu’il fallait agir au sein de l’entreprise.

Quelle a été votre principale cible ?

Avant même de créer notre marque JCH respect, nous avons agi sur notre entrepôt, non pas pour bannir totalement les emballages, car nous ne sommes pas parfaits, mais pour tenter de minimiser au maximum l’utilisation de plastique. Nous travaillons avec la Chine, l’Italie et l’Espagne entre autre et aujourd’hui nos produits arrivent emballés dans du papier Kraft, sans plastique. Notre entreprise a fabriqué des ciseaux durant des années. À l’époque, ils étaient tous emballés par paquets de douze dans du kraft. C’est d’ailleurs l’une des personnes qui travaille toujours chez nous qui nous a réappris comment retrouver cette saine méthode.

A-t-il été compliqué de convaincre vos fournisseurs ?

Cela a été difficile, le plastique est beaucoup moins cher que le kraft où que ce soit d’ailleurs, en Chine comme ici. Mais nous avons insisté et réussi. Tous nos produits arrivent aujourd’hui soit en vrac dans de petits cartons soit dans du kraft et des master cartons. Dans l’entrepôt, nous avons banni tout ce qui était papier bulle. Aujourd’hui nous sommes exclusivement sur du kraft, papier et scotch, et nous réutilisons systématiquement les cartons. Il est toujours plus facile de les jeter à la benne et d’en prendre de nouveaux que de plier un carton, le mettre dans un coin et le réutiliser.

Comment êtes-vous passés du fournisseur à l’entrepôt puis au client avec cette logique éco-responsable ?

À un moment nous nous sommes dit : c’est incroyable de travailler ainsi dans nos entrepôts et de vendre des produits dans des étuis en PVC. C’est de là qu’est venue notre démarche. Avec pour objectif de trouver en premier lieu des produits sans plastique du moins dans cette partie de gamme JCH respect. Elle se compose de bois, de verre recyclé, de coton bio… Seuls les poils des pinceaux sont en nylon donc, oui, nous utilisons encore un peu d’énergie fossile. Sur le bambou nous avons le certificat FSC (Forest Stewardship Council) ce qui signifie que lorsque le bambou est coupé, il est replanté afin de ne pas anéantir les forêts. De même pour le bois avec le papier kraft. Le coton bio a également la certification GOTS (Global Organic Textile Standard).

Quelle est la philosophie de la gamme JCH Respect ?

Dans notre gamme classique, nous avons une centaine de produits, Nous avons réduit l’assortiment dans notre gamme Respect puisqu’elle ne comprend que 34 produits. Elle est réduite à l’essentiel. Nous avons réfléchi à ce qui est vraiment utile voire indispensable dans notre salle de bain. Nous avons également pensé à ce qui peut être réutilisable. Les cotons tige sont en bambou, les gants de toilette qui avaient quasiment disparu de la circulation reviennent en force. Nous avons un gant démaquillant incroyable, fabriqué en Italie, qui permet de se démaquiller d’un maquillage léger à l’eau sans utiliser de crème ou de lait. Enfin, nous sommes sur des prix raisonnables.

Eco-responsables jusqu’aux présentoirs ?

Nous avons des formules dites «prêtes à vendre». Avec un présentoir de sol, en kraft bien sûr, qui contient 114 pièces, et pour découvrir notre gamme un présentoir comptoir de 69 pièces toujours en kraft. L’implantation se fait sans soucis. Le présentoir reprend les essentiels de la gamme, nos best sellers et permet également de réassortir avec d’autres produits, qui s’ajoutent au fil du temps suivant les demandes des consommateurs.

En quoi est-ce important pour vous d’avoir été choisis par Aélia Outre-mer ?

Nous sommes une petite entreprise, Aélia Outre-Mer est un groupe qui a pignon sur rue, c’est très valorisant pour nous de travailler ensemble. De plus Aélia Outre-Mer travaille sur des concepts d’éco-responsabilité, c’est un moyen de démontrer qu’on peut être beau, bio et éco-responsable. C’est un très beau partenariat qui va nous permettre d’essaimer dans les Drom-Com.

Source : Lettre Aélia Outre-Mer n°10 – Mai 2021